Contre la hausse des loyers CROUS !

Le groupe Écologie et Solidarité au Conseil régional Centre-Val de Loire déplore la nouvelle hausse de 3,26 % décidée le 12 mars par le Conseil d’Administration du CROUS Orléans-Tours et qui s’appliquera pour l’année universitaire 2025-2026 dans les 6 419 logements CROUS du territoire régional. Déjà l’an passé, une augmentation de 3,5 % avait été votée.

« Cette décision va contribuer à l’aggravation de la précarité étudiante, déjà particulièrement alarmante depuis plusieurs années. »

Betsabée Haas, présidente du groupe Écologie et Solidarité

46% des étudiant·es ont du mal à manger à leur faim, selon une étude IFOP de 2023. L’Observatoire de la Vie Étudiante notait en 2024 qu’un·e étudiant·e sur cinq connaissait de telles difficultés financières qu’ils ne pouvaient satisfaire des besoins primaires (alimentation, loyer, électricité). La santé est un point particulièrement préoccupant, avec près de deux étudiant·es sur cinq ayant déjà renoncé à des soins. Les étudiantes délaissent notamment leurs suivis gynécologiques et un quart d’entre elles rapportent manquer parfois de protections hygiéniques.
Or le logement représente le premier poste de dépenses des étudiantes et étudiants et celles et ceux qui sont logé·es en résidences CROUS sont parmi les plus à risque de rencontrer des difficultés financières.

Alors que trop de logements CROUS sont régulièrement mis en cause pour leur insalubrité, l’augmentation annuelle moyenne de 95,20 € dans la région (de +83,48 € à Tours à +119,04 € à Blois) votée par le CA du CROUS Orléans-Tours est injustifiable. Les CA des CROUS de Bordeaux et de Rennes viennent d’ailleurs de se prononcer contre de telles hausses.

Comme le soulignent les représentant·es des étudiants et étudiantes, les difficultés financières des CROUS, comme celles des Universités, sont avant tout le résultat d’un désengagement de l’État.

« Nous refusons le choix de faire payer par les étudiant·es le prix de l’austérité imposée par le gouvernement à la plupart des ministères et notamment au budget de l’enseignement supérieur, diminué de près d’un milliard d’euros en 2025. »

Estelle Cochard, membre de la commission Enseignement Supérieur du Conseil régional