Le groupe Écologie et Solidarité au Conseil régional dénonce la signature par l’ensemble des sénateurs et sénatrices de Droite du Centre-Val de Loire de la proposition de loi Duplomb.
Cette proposition de loi, votée cette semaine par le Sénat et qui arrivera prochainement en première lecture à l’Assemblée nationale, ne propose aucune solution à la crise sociale que traverse l’agriculture depuis 30 ans : ce texte défend les intérêts de l’agro-industrie qui souhaite augmenter ses marges financières « quoi qu’il en coûte ». Il n’est jamais fait écho des demandes de la profession d’un juste partage de la valeur ajoutée. Le sénateur d’Indre-et-Loire Vincent Louault (Horizons), qui s’est beaucoup impliqué dans la proposition de loi Duplomb, a l’avantage d’être clair : « Nos ambitions doivent être totales pour rester dans la course des grands équilibres mondiaux ».
Le même affirme sa défiance envers les connaissances scientifiques et les services de l’Etat, le fonctionnaire-bashing étant une grande mode à droite : « Je vais être sans concession avec les marchands de peur et les administrations ».
Sous couvert de simplification, cette proposition de loi renforce la position des industriels dans le processus d’autorisation de mise sur le marché des produits pesticides, revient à une définition restrictive des zones humides, réautorise les épandages aériens, promeut une politique de stockage massif de l’eau pour l’agriculture irriguée de quelques-uns au détriment de la grande majorité des agriculteurs, des usages essentiels et du bon fonctionnement des milieux naturels.
L’auteur de la proposition de loi, le sénateur Laurent Duplomb, n’en est pas à son premier forfait : c’est lui qui a tenté avec l’assentiment de la ministre de l’Agriculture de supprimer l’Agence Bio lors de l’examen du Projet de Loi de Finances 2025 !
Nous appelons les député.es à refuser ces régressions inadmissibles et à défendre une agriculture durable et juste.
Alors que s’achèvent, ce 31 janvier, les élections des chambres d’agriculture, notre groupe apporte son soutien à la Confédération paysanne qui dénonce la financiarisation de l’agriculture.
Betsabée Haas, présidente du groupe Écologie et Solidarité