EDITO de la Newsletter #18
C’est avec soulagement que nous avons accueilli le 26 juillet dernier la décision du tribunal de commerce d’Orléans de valider le sauvetage de Duralex sous la forme d’une SCOP, c’est à dire sous la forme d’une coopérative.
Cette entreprise emblématique, une marque connue de tous par sa qualité, fruit du savoir-faire de ses travailleur-euses, risquait de s’ajouter à la longue liste des fermetures d’usines dans le pays. A l’heure où la bifurcation écologique exige au contraire la relocalisation, une telle entreprise ne pouvait disparaître. Nous avons besoin, et nous aurons besoin à l’avenir, de verres fabriqués en France.
À la hauteur de ses moyens, le Conseil régional a participé à ce sauvetage, notamment par un prêt d’un million d’euros, en se portant garant avec la BPI (Banque publique d’investissement) France pour un emprunt de trois millions d’euros.
C’est avec fierté que plusieurs élu-es du groupe Écologie et Solidarité ont accompagné
Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon, le 31 juillet à Duralex
Si Emmanuel Macron n’avait pas bafoué le résultat des urnes en imposant un gouvernement qui ne doit sa survie qu’à sa soumission aux désirs du Rassemblement National, aujourd’hui il y aurait un gouvernement du Nouveau Front Populaire qui ferait de Duralex non pas une exception mais un modèle : d’abord faire confiance aux travailleur-euses et aux organisations syndicales. Avoir une politique interventionniste et cohérente pour relocaliser l’appareil productif, en mettant les moyens pour assurer la bifurcation écologique. Définanciariser l’économie, pour la débarrasser des fonds vampires, comme le fonds de pension qui s’est servi de Duralex avant de laisser mourir le site.
Aujourd’hui, l’ensemble des salarié-es garde son emploi, voit son outil de travail être préservé et même profiter de nouveaux investissements. Avec le passage en SCOP, ce ne sont plus des fonds de pensions en quête de profitabilité immédiate sans se soucier de l’avenir qui auront voix au chapitre. C’est l’ensemble des salarié-es qui décidera démocratiquement de l’avenir de leur propre outil de travail. C’est un modèle que nous voulons voir essaimer.
Le groupe Écologie et Solidarité se veut être le fer de lance
du soutien de la Région au développement
de l’Économie Sociale et Solidaire.
L’un de nos élu-es, Jérémie Godet, est vice-Président délégué au climat, aux transformations écologiques et sociales des politiques publiques, à la transition énergétique, à l’économie sociale et solidaire et à la vie associative. Il a la charge d’élaborer la nouvelle stratégie ESS de la Région, qui devrait être présentée et adoptée en fin d’année, ainsi que de conduire les échanges initiés lors du lancement de la Concertation sur l’économie circulaire le 30 septembre dernier, qui aboutiront également à une stratégie régionale au premier semestre 2025.
Le but est bien de réfléchir ensemble aux leviers qui activeront et consolideront une économie respectueuse d’un équilibre social, favorable à ceux qui produisent, aux travailleur-euses, et en adéquation avec les ressources et matières premières limitées de notre planète.
Ainsi, Duralex est accompagnée et aidée par la Région pour devenir une SCOP, à travers un Contrat d’Appui au Projet CAP SCOP, à hauteur de 59 850,00 €. Le dispositif CAP SCOP aide à la structuration du capital en doublant l’apport personnel des salarié-es associé-es.
Nous espérons que Duralex en inspirera d’autres et
que notre Région puisse accompagner d’autres entreprises pour devenir des SCOP.
Betsabée Haas,
Présidente du groupe Écologie et Solidarité
