Ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon :il faut savoir arrêter les grands projets inutiles !

En commission permanente du Conseil régional Centre-Val de Loire ce vendredi 24 novembre, le groupe Écologie et Solidarité s’est une nouvelle fois opposé à une décision qui vise à reporter l’abandon du projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL).

Il s’agissait cette fois d’un avenant de prolongation d’une convention, liant l’État et les différentes Régions concernées, au sujet du financement d’une tierce expertise qui vise à « apporter les éléments techniques, environnementaux et économiques permettant l’analyse et la comparaison des scénarios de passage de la future LGV et d’éclairer le choix du scénario de passage de la future LGV ».
Le financement de cette tierce expertise s’élève à 500 000 € d’argent public (250 000 € de l’État, 100 000 € de la Région Centre – Val de Loire et 50 000 € pour chacune des autres Régions : Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes).
Notre groupe s’est également opposé au versement des 100 000 € en janvier 2022.

Cela fait pourtant des années qu’on sait que ce projet de près de 500 kilomètres de LGV ne verra pas le jour, en tout cas pas avant un avenir très lointain. En 2018, le rapport du Comité d’Orientation des Infrastructures (COI) remettait à la ministre des Transports d’alors, Élisabeth Borne, son rapport conclusif pour une priorisation des infrastructures de transports. S’agissant du projet de LGV POCL, ce rapport voté à l’unanimité par des élu·es de tous bords politiques, a considéré « pertinent, au moins jusqu’à un éventuel réexamen dans 10 ans de la question, de ne pas poursuivre les études du projet ».

Que de temps et d’argent perdus autour de ce projet de ligne à grande vitesse, juste pour ne pas admettre qu’il convient de l’abandonner !

Gaëlle Lahoreau, représentante du groupe au sein de la commission Mobilités du Conseil régional

Depuis l’origine du projet il y a une quinzaine d’années, les élu·es écologistes remettent en cause la pertinence du POCL : en prenant en considération ses impacts environnementaux et son coût exorbitant (15 à 20 milliards d’euros), mais aussi en montrant que cette nouvelle ligne ne répond pas aux attentes réelles des habitant·es de la Région. Avec le POCL, nous verrions des TGV Paris-Lyon passer dans l’Orléanais et le Berry, mais peu s’y arrêteraient.

Le projet de LGV POCL doit rester dans les cartons. Investissons dans des transports de qualité pour faciliter au quotidien les déplacements des habitant·es du Centre-Val de Loire. Plus que jamais, l’argent public doit être orienté vers la modernisation et l’optimisation du réseau ferroviaire existant, comme les lignes classiques Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Nantes-Tours-Bourges-Lyon, vers le développement de Services Express Régionaux Métropolitains, vers des réouvertures de lignes.

Betsabée Haas, présidente du groupe Ecologie et Solidarité