EDITO de la Newsletter #15
Depuis plus d’une dizaine d’années, l’acronyme COP est entré dans notre vocabulaire courant. Trois lettres pour COnférence des Parties. Trois lettres qui aujourd’hui évoquent communément des démarches d’engagement en faveur e la transition écologique, pour contrer et s’adapter à l’effondrement climatique.
Depuis 2019, la Région Centre – Val de Loire a lancé sa propre COP régionale.
Sa mission, désormais placée dans le giron de Jérémie Godet, vice-Président délégué notamment au Climat, aux Transformations Écologiques et Sociales des Politiques Publiques, à la Transition Énergétiques vise à passer des idées abstraites aux actions concrètes.
La COP Régionale, ce sont déjà :
- plus de 430 évènements labellisés,
- plus de 30 000 participant-es en 4 années d’existence,
- 35 coalitions d’acteurs sur autant de sujets : comment réduire l’impact écologique des évènements culturels ? des évènements sportifs ? comment développer une filière durable de méthanisation ? le développement du VRAC en région ? etc.
Les acteur-trices socio-économiques mais aussi les citoyen-nes trouvent ainsi des ressources pour mettre en place les transformations écologiques dans nos territoires. Les exemples d’actions concrètes sont nombreux désormais.
Ce sont, entre autres, la cinquantaine de projets d’ores et déjà nés sur les douze territoires accompagnés par la Région et ses partenaires grâce au programme LET’SGO4Climate – OSONS LA TRANSITION pour produire des énergies renouvelables citoyennes, pour réduire nos consommations énergétiques. La COP infuse aussi quand la Région déploie à partir de 2024 et avec 10 autres collectivités infra régionales partenaires un programme de formations aux enjeux écologiques à destination de 10 000 agents de la fonction publique territoriale, le projet ITEENERAIRE. C’est également le cas quand notre collectivité s’engage pour la désimperméabilisation des cours de lycées, les plantations d’arbres, de haies, la création de l’Agence Régionale Énergie Climat et la montée en puissance de la SEM Centre – Val de Loire Energies pour soutenir les financements des rénovations énergétiques de logements…
Autant d’exemples qui viennent illustrer à quel point la COP est venue transformer les politiques publiques régionales.
En septembre dernier, presque 8 ans après l’adoption de l’Accord de Paris lors de la COP 21, le gouvernement d’Elisabeth Borne a enfin décidé de réfléchir à une application territorialisée pour favoriser le déploiement d’actions en faveur de la transition, en fonction des spécificités locales. Et même si nous avons de réels désaccords avec l’État, des interrogations sérieuses sur les modalités d’animation de cet exercice de planification et sur son calendrier, nous avons accueilli favorablement l’entrée de l’État dans la danse de la COP régionale.
Nous sommes convaincus que la transition écologique nécessite l’engagement de tous et toutes,
une mobilisation générale de la société, un travail d’équipe.
Suite à la déclaration d’urgence climatique et sociale,
Nous réaffirmons notre volonté de développer des mobilités décarbonées et financièrement accessibles en soutenant massivement le ferroviaire (transports de voyageurs et frets), quand le gouvernement continue de soutenir des projets autoroutiers comme celui de l’A154, miroir aux alouettes du développement territorial axé sur les zones de logistique et leurs flux de camions.
Nous souhaitons, grâce aux déploiement des énergies renouvelables, nous rapprocher d’une souveraineté énergétique réelle avec une énergie propre, sobre en matériaux, locale et moins chère quand le gouvernement et certains élus locaux s’obstinent dans une passéiste et couteuse relance nucléaire déconnectée de la réalité de l’effondrement climatique.
Nous misons sur l’économie sociale et solidaire, ainsi que sur l’économie circulaire pour progresser collectivement vers plus de justice sociale et de sobriété quand le gouvernement refuse catégoriquement de toucher au partage de la valeur ajoutée, à la toute-puissance de l’économie financiarisée et à une quelconque conditionnalité des aides financières vis-à-vis de ces grands groupes industriels censés d’eux-mêmes s’engager dans la voie du changement.
Pour finir, nous refusons que les avancées technologiques qui devraient être garantes du progrès humain ne servent que les intérêts particuliers d’une minorité d’acteurs qui ne veulent rien changer à leurs pratiques anti-sociales et anti-écologiques. Les solutions technologiques lourdement subventionnées doivent accompagner la transformation de l’économie et de nos modes de vie avec la conscience de la finitude des ressources planétaires.
La COP Régionale continue.
Nous continuerons d’y porter notre voix singulière : la certitude que la transformation écologique ne pourra se faire que si notre société renoue avec le progrès social, transforme puissamment le modèle économique et construit les cadres d’une démocratie permanente.
Cela doit se traduire par une transformation des politiques et interventions publiques qui doivent se situer à la confluence des enjeux de sobriété, de reconquête de la biodiversité et de la préservation des ressources naturelles.
Betsabée Haas,
Présidente du groupe Écologie et Solidarité
Depuis 2019, une COP en Centre – Val de Loire
pour être au plus près de tou-tes
Bien avant que le gouvernement ne décide de lancer un plan national, nous avons agi pour mettre en place une COP à l’échelle de la région Centre – Val de Loire.
Objectif : trouver tous ensemble les leviers de la transition écologique et énergétique dans nos territoires, des projets qui répondent à nos besoins, nos attentes.
